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Tout commence par un mail envoyé par Jeff cet été... Intéressé par le raid d'Embrun cette année ? Difficile de dire non après le bon moment passé avec Sib l'an dernier !
Hubert et Jean-Luc sont aussi de la partie, sous les couleurs d'Issy Aventure. Le samedi matin, on nous remet le road-book et les cartes. Le programme s'annonce musclé : peu d'orientation en perspective car les balises sont sur les chemins et le dénivellé de chaque section m'affole vraiment.
Samedi vers 9h dans le bus qui nous conduit au point de départ sur la Durance, le moniteur de kayak donne les consignes : "après 50m, vous devrez contourner un gros siphon...". C'est quoi exactement un "gros siphon" ? L'ambiance est donnée, la pression monte. La section kayak se passe finalement très bien. Seul le rapide du Rabioux ne fera qu'une bouchée de notre embarcation (mais on est pas les seuls à passer à l'eau à cet endroit...).
Après ce ludique prélude, on attaque le vif du sujet, une section de trail suivie d'une bonne étape de VTT. Le rythme de croisière reste modéré. On préfère en garder un peu sous le pied car on a finalement aucune information sur le déroulement des épreuves pour la nuit prochaine.
Jeff fait provision de pommes et poires cueillies directement sur l'arbre et l'on profite de la vue magnifique sur le lac de Serre-Ponçon. Le temps est beau et frais.
Nous rejoignons le départ de la via ferrata des Orres, le chrono est arrêté mais on se bouge quand même un minimum pour rester sereins et rejoindre les barrières horaires dans les temps. On profite de ce moment pour souffler un peu et admirer le paysage, haut perchés !
Retour sur les vélos pour une grimpette en montagne. L'idée d'atteindre ce lac d'altitude et de sortir un peu de la forêt nous motive bien. On part sans trop réfléchir sachant que certains obliquent direct à la sortie de la via-ferrata, direction la station des Orres ?! Et puis, dans la longue montée, on fait nos calculs : un quart d'heure de pénalité si on ne pointe pas la balise qui est encore à plus de 300 m de dénivellé au dessus de nous... Tant pis, on redescend !
On boucle donc la première journée en fin d'après-midi (peu avant 18h) avec le sourire pour quelques épreuves de "confort" : tir à l'arc, tir au fusil laser, slack-line... Sauf que le sourire se dissipe bien vite devant notre plat de tagliatelles quand on nous annonce que le départ pour la CO de nuit est à 21h (CO au score de 3h...). C'est clair, on ne va pas dormir beaucoup.
La CO se déroule à la frontale dans la station des Orres sur la même carte que l'an dernier. Nombreuses montées et descentes entre les remontées mécaniques pour débusquer le maximum de balises. On limite la casse. Retour à la tente vers minuit et demi, bref dodo d'une heure et c'est reparti. On zappe un peu le petit déjeuner car il faut tout ranger, replier la tente et se pointer au départ à 2h30 pétantes.
Section de VTT de nuit, pas de difficulté particulière mais la fatigue est là. On mouline, on mouline. Section de trail encore de nuit, on voit de loin Hubert et Jean-Luc qui grimpent tout droit dans les bois. Par choix, on ne prend qu'une balise sur deux (pénalité 1 heure, mais gain de temps presque équivalent).
On reprend les VTT pour la section "sérieuse", plus de 1000m positif d'une traite pour atteindre le col de Girabeau à 2500m (pas loin du tunnel du Parpaillon). C'est dur mais quel plaisir de rejoindre les alpages dans la fraîcheur du petit matin (7°C) et sous les premières lueurs du jour. Première descente bien technique (enfin...) du raid. Puis, une petite section de trail que nous écourtons volontairement pour optimiser le timing. Et l'on finit par rejoindre Embrun en fin de matinée après une très belle descente de VTT, technique et ludique.
Voilà, une longue course (environ 130km et 6400m de D+) avec une très bonne ambiance dans un esprit "minimaliste" partagée seulement avec 18 équipes de 2. Hubert et Jean-Luc finissent 8ème au scratch et nous 11ème. L'organisation de ce raid encore toute jeune est certes perfectible mais l'EmbrunRaid 2014 nous a offert de grands moments, parfois intenses et difficiles, qui resteront gravés dans nos mémoires.
